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Économie

Le volet "secret des affaires" retiré du projet de loi Macron

Face à la bronca des journalistes et des ONG, le gouvernement a décidé de reculer sur ce sujet sensible pour la liberté d'expression et d'investigation.
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Avec le "secret des affaires" introduit dans la loi Macron, Irène Frachon aurait-elle dénoncé le scandale du Mediator ?
Avec le "secret des affaires" introduit dans la loi Macron, Irène Frachon aurait-elle dénoncé le scandale du Mediator ?
SIPA

La législation sur le secret des affaires, qui était vivement contestée par les médias, va être retirée du projet de loi Macron en discussion à l'Assemblée, a-t-on appris vendredi 30 janvier auprès du président de la commission spéciale sur le texte, François Brottes (PS).

L'instauration, via un amendement parlementaire en commission, d'un secret des affaires dans le code du commerce, assorti de lourdes peines de prison et d'amende, au motif de protéger les entreprises de l'espionnage économique, avait suscité de fortes protestations de la presse et des ONG.

"Nous gardons la conviction que ce texte n'était attentatoire ni à la liberté de la presse, ni à celle des lanceurs d'alerte mais, vu l'émoi suscité, le groupe socialiste a jugé sage de retirer le texte", a expliqué à l'AFP le rapporteur général du projet de loi Macron, Richard Ferrand.

M. Ferrand suggère que le secret des affaires, ou en tout cas "ce qui doit être protégé dans la vie des entreprises", soit rediscuté dans le cadre du projet de loi sur la protection des sources des journalistes, qui doit être débattu cette année à l'Assemblée.

Voté par l'opposition et la majorité en commission spéciale, reprenant les termes d'une proposition de loi PS, ce texte posait le principe général de l'interdiction de violer le secret des affaires; il prévoyait de punir quiconque prend connaissance, révèle sans autorisation ou détourne toute information protégée à ce titre d'une peine de trois ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.

Le texto disposait également que la peine pourrait être portée à sept ans et 750.000 euros d'amende en cas d'atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France.

Cette disposition avait notamment été réclamée par la délégation parlementaire au renseignement dans son rapport 2014 remis à François Hollande. "Il n'y a pas en France de secret des affaires, le pillage des entreprises se fait le plus souvent de façon légale, il faut nous doter d'une législation protégeant ce secret des affaires", expliquait alors à l'AFP le président de cette délégation, le député Jean-Jacques Urvoas, proche de Manuel Valls.

(Avec AFP)

 

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