Football Entre CAN et Covid-19, place aux jeunes en Ligue 1 ?

La Ligue 1, dépeuplée par la Coupe d'Afrique des nations et le Covid-19, puise dans son réservoir de jeunes talents avec plus ou moins d'ampleur et de réussite, offrant à certains l'occasion d'émerger en janvier avant, pourquoi pas, de s'imposer « après-demain ».
La rédaction avec AFP - 14 janv. 2022 à 07:44 - Temps de lecture :
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Entré en jeu lors du choc entre l'OL et le PSG (1-1) dimanche dernier en Ligue 1, Xavi Simons (à.g) bénéficie d'une petite exposition en ce moment. Photo Richard MOUILLAUD / Le Progrès
Entré en jeu lors du choc entre l'OL et le PSG (1-1) dimanche dernier en Ligue 1, Xavi Simons (à.g) bénéficie d'une petite exposition en ce moment. Photo Richard MOUILLAUD / Le Progrès

Contraints et forcés, de nombreux clubs de L1 ont fait appel à leurs jeunes pousses ces dernières semaines, un vent de fraîcheur dont il faudra voir s'il est durable.

A Lens dimanche, Rennes a aligné une défense entièrement nouvelle génération, avec Dogan Alemdar (né en 2002) dans les cages derrière Lorenz Assignon, Loïc Badé et Warmed Omari (2000), ainsi qu'Adrien Truffert (2001). Et malgré la défaite 1-0, la lumière est souvent venue des jeunes côté rennais.

Gardien de l'équipe réserve en National 3, Alemdar (19 ans) a ainsi été promu en l'absence du titulaire, le Sénégalais Alfred Gomis, et de sa doublure Romain Salin, touchée par le Covid et blessée à un mollet.

« Si on l'a pris, c'est qu'on savait qu'il pouvait être titulaire. Il l'avait fait dans le championnat turc. Ça reste un jeune gardien mais c'est rassurant », a commenté l'entraîneur Bruno Genesio après l'élimination en Coupe de France à Nancy (1-1, 4-3 t.a.b.) début janvier.

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Titis gagnants au PSG

Reims s'est aussi présenté avec un visage rajeuni à Clermont (0-0) dimanche, pour les mêmes raisons. Au coup d'envoi, Oscar Garcia a aligné quatre joueurs de 19 ans (N'Dri Koffi, Locko, Lopy et Mbuku) et un de 18 ans, Martin Adeline.

Ce dernier, titularisé pour la première fois en Auvergne, « a été notre meilleur joueur », selon l'entraîneur. Trois semaines plus tôt, tout juste entré en jeu face aux amateurs de Reims Sainte-Anne (R1, 6e division), il avait qualifié son équipe pour les 16es de finale de la Coupe de France.

Au Paris SG, où la concurrence exacerbée se double d'une énorme pression du résultat, l'horizon des « Titis » s'est également dégagé à l'occasion de matches déséquilibrés en Coupe, contre Feignies-Aulnoye (32es, N3, 3-0) et Vannes (16es, N2, 4-0), permettant à Xavi Simons, Edouard Michut, El Chadaille Bitshiabu ou encore Ismaël Gharbi d'étrenner leur maillot.

Le contexte rendu difficile par la hausse des cas de Covid et les absences liées à la CAN (Hakimi, Gueye, Diallo) ont offert aux deux premiers cités la possibilité d'enchaîner en Championnat, dimanche à Lyon (1-1) où l'entrant Michut a réussi une passe décisive sur l'égalisation.

« Ça fait plaisir, je pense qu'ils ont mérité leur chance, ils s'entraînent toujours bien. Mentalement ils sont prêts. Édouard a été décisif, Xavi court partout, il sait jouer à plusieurs positions », a salué le milieu Marco Verratti après la rencontre.

Le classement de la Ligue 1. Infographie DSAS
Le classement de la Ligue 1. Infographie DSAS

« Apprentissage » en accéléré

A l'OM, Jorge Sampaoli n'accorde pas une très grande attention aux jeunes joueurs de l'effectif et de la réserve marseillaise. Mais la période actuelle pourrait l'inciter, ou l'obliger, à accorder plus de place aux jeunes pousses.

Face à Bordeaux (1-0), les absences de Bemba Dieng et Pape Gueye (CAN), Gerson et Arkadiusz Milik (Covid), Valentin Rongier et Steve Mandanda (infirmerie) l'ont ainsi amené à convoquer sept jeunes, dont les prometteurs Salim Ben Seghir et Oussame Targhalline. Mais, à l'exception du dernier, entré en toute fin de partie, les jeunes ne sont là pour l'instant que pour faire le nombre sur le banc.

On ne travaille même pas pour demain, c'est pour après-demain

A Metz, la demi-douzaine de joueurs partis à la CAN (Maïga, Boulaya, Matar Sarr...) a obligé l'entraîneur à lancer des jeunes dans le grand bain. Contre Strasbourg (défaite 2-0), William Mikelbrencis (17 ans) a disputé son premier match en L1, en compagnie du plus expérimenté milieu ou défenseur Amadou Salif Mbengue (20 ans), qui n'a pas encore signé pro.

« L'un est de 2004, l'autre de 2002. Les circonstances font qu'à un moment donné ils jouent », a commenté Frédéric Antonetti, évoquant un nécessaire « apprentissage », mais trop précoce à son goût: « On est le 9 janvier 2022, ce seront de bons joueurs en 2023, 2024, 2025 ».

Et d'ajouter : « Peut-être que ce soir, ils se sont aperçus qu'il fallait peut-être un peu de temps pour arriver au haut niveau. Mais ce sont des joueurs qui ont un potentiel. On ne travaille même pas pour demain, c'est pour après-demain », a-t-il conclu.