Mélenchon aspire à prendre du recul et parle "d'échec" du Front de gauche

Temps de lecture : 2 min

Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, exprime sa lassitude, aspire à prendre du recul et juge le Front de gauche "en échec", dans une interview à Hexagones, site d'informations en ligne, publiée mardi.

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"J'aspire à ce que le niveau de pression sur moi baisse. Ca fait cinq ans que ça dure et ce n'est pas bon. On finit par ne plus raisonner aussi tranquillement qu'on le devrait", déclare le responsable politique.

"Deuxièmement", poursuit-il, "il faut aussi que le grand arbre n'empêche pas le reste de la forêt de pousser (...) Maintenant, il y a plusieurs visages qui ont émergé à l'intérieur du Parti de gauche. Il faut qu'ils aient leur espace politique".

"Je ne vais pas jouer tous les rôles, explique encore le responsable du Parti de gauche. Je veux m'utiliser dans ce que je crois être capable de faire: la transmission idéologique, le travail intellectuel et culturel. Et j'ai besoin de reconstituer la couche du terreau".

"Ce qu'il faut", enchaîne-t-il, "c'est donner des raisons qui donnent envie de se battre (...) C'est ça qui va être le moteur. Pour moi, ce n'est pas de me mettre en retrait, c'est m'utiliser autrement"

Et il conclut: "J'ai fait mon temps à organiser la vie d'un parti. J'essaie de cristalliser quelque chose qui existe en dehors de moi. J'ai besoin de temps, je ne peux plus continuer comme cela".

Jean-Luc Mélenchon dresse d'autre part un bilan sévère du Front de gauche: "On est dans une période où l'on a besoin de se reposer. Parce qu'on vient de passer cinq ans terribles. Nous sommes en échec", déplorant les accords conclus entre le PCF et le PS lors de la campagne pour les municipales. Il dénonce aussi "le tir à vue permanent pour essayer de m'isoler".

"A un moment", dit-il, "il faut s'arrêter de courir. Parce que si on court tout le temps, on va finir par se mettre dans le vide. Et là, j'ai besoin de dormir, de ne rien faire, de bayer aux corneilles".

"Et puis après", poursuit-il, "il y aura à travailler pour donner un contenu concret à des idées assez générales (...) La question pour nous n'est pas de faire un parti révolutionnaire, c'est d'aider à la naissance d'un peuple révolutionnaire".

"Vu ce qu'on a à faire", relève Jean-Luc Mélenchon, "il faut tout changer en profondeur".