SCANDALE SUR TWITTER L'élu dément être l'auteur de l'injure à l'égard d'une victime palestinienne

Une enquête a été ouverte mercredi à Angers après la plainte "pour usurpation d’identité" déposée par un élu de Montreuil-Juigné (Maine-et-Loire), auquel est attribué un tweet injurieux à l’égard d’une supposée victime palestinienne de frappes israéliennes dont il dément être l’auteur.
AFP - 23 juil. 2014 à 22:45 | mis à jour le 23 juil. 2014 à 22:51 - Temps de lecture :
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Le compte incriminé. Capture d'écran Twitter
Le compte incriminé. Capture d'écran Twitter

"L’enquête est en cours", a confirmé mercredi le parquet d’Angers. Le tweet, publié mardi sur le compte @JacquesRenaud49, commente avec des propos injurieux une photo montrant une équipe de secours tenant un enfant ensanglanté présenté comme palestinien.

Ce tweet a provoqué nombre de réactions outrées sur le réseau social, et un communiqué de députés socialistes, animateurs de la Gauche Forte, Yann Galut (Cher) et Alexis Bachelay (Hauts-de-Seine), qui ont dénoncé une "ignominie".

Cependant, dans un communiqué diffusé par la municipalité, l’élu incriminé affirme qu’il n’"utilise pas ce genre de technologies" et qu’en conséquence, il ne peut avoir "tenu les propos ignobles qui lui sont attribués sur Twitter". Jacques Renaud "condamne avec la plus grande fermeté cette usurpation d’identité", ajoute le communiqué.

L’élu était injoignable mercredi dans la soirée, mais la première adjointe au maire de Montreuil-Juigné, Nathalie Lemaire, a, elle aussi, affirmé que M. Renaud "n’a jamais eu de compte twitter". "Il ne va jamais sur internet", a ajouté la première adjointe. Selon Mme Lemaire, l’usurpateur a même "continué à tweeter" sous le nom de M. Renaud pendant que ce dernier "était à la gendarmerie pour porter plainte". "Et il a continué à tenir des propos inadmissibles", a déploré Mme Lemaire, selon laquelle toute l’équipe municipale est "atterrée" et "solidaire de M. Renaud".

Selon Mme Lemaire, l’usurpateur présumé "a saisi une photo de M. Renaud sur le site internet de la mairie" pour créer le faux compte twitter. M. Renaud "tombe de haut, il ne se rend pas compte de ce qui lui arrive", a ajouté Mme Lemaire pour qui son collègue "n’a pas d’ennemi connu".

Plusieurs pages facebook ont aussi été ouvertes mercredi demandant à ce que l’élu soit renvoyé, dont une était "aimée" en fin de journée mercredi par plus de 10 000 personnes.