Le nouvel entrepôt de Vente-privée.com à Montagny-les-Beaune, le 17 avril 2015

Un entrepôt de vente-privée à Montagny-les-Beaune, le 17 avril 2015.

afp.com/Jean-Philippe Ksiazek

Les réductions trop avantageuses sont parfois trompeuses. Ce jeudi, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé avoir transmis à la procureure de la République de Bobigny les conclusions de son enquête sur vente-privée.com. Elle soupçonne le groupe français de commerce en ligne d'avoir falsifié le prix de référence des articles, à partir duquel est calculé le taux de réduction pratiqué.

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"Il est reproché à l'entreprise d'avoir cherché à donner à ses clients l'illusion de faire une bonne affaire en mettant en place différentes stratégies frauduleuses visant à construire un 'prix de référence' fictif", indique le communiqué de l'organisme.

La vente en ligne surveillée de près

L'enquête s'est appuyée sur des constatations effectuées sur le site internet de l'entreprise et sur l'analyse de documents saisis au cours de perquisitions, menées en juin 2016 dans ses locaux. "Des 'prix de référence' qui ne correspondaient dans les faits à aucune réalité économique étaient utilisés pour afficher des taux de promotion particulièrement attractifs", assure la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

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La vente à distance sur internet, tout particulièrement sous forme de vente "événementielle", fait l'objet d'une "attention particulière" de la part des services de la DGCCRF, précise le communiqué. En effet, "des pratiques déloyales consistant à annoncer des réductions de prix trompeuses construites à partir de prix de référence illusoires biaisent les choix des consommateurs et perturbent le bon fonctionnement des marchés en induisant une concurrence déloyale", souligne l'organisme, qui contrôle la loyauté des prix affichés et des pratiques promotionnelles.

Des enquêtes régulières sont ainsi menées pour lutter contre ce type de pratiques commerciales trompeuses. Elles ont notamment conduit l'organisme à ouvrir récemment des procédures contentieuses à l'encontre de 19 enseignes d'e-commerce, qui ont donné lieu au paiement de plusieurs millions d'euros d'amendes dans le cadre de transactions pénales.

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