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ÉTATS-UNIS

Washington suspend un versement de 65 millions de dollars destiné aux Palestiniens

Les États-Unis ont retenu le versement de plus de la moitié des 125 millions de dollars d'aide prévue à l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Washington estime que d'autres pays doivent davantage contribuer.

Un jeune Palestinien portant un sac de nourriture de l'UNRWA, le 15 janvier, à Gaza.
Un jeune Palestinien portant un sac de nourriture de l'UNRWA, le 15 janvier, à Gaza. Mohammed Abed, AFP
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Les États-Unis ont envoyé 60 millions de dollars à l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) pour qu'elle puisse continuer d'opérer, mais ont retenu le versement de 65 millions supplémentaires, a déclaré, mercredi 16 janvier, un responsable du département d'État.

"Il faut revoir en profondeur la manière dont l'UNRWA fonctionne et son financement", a estimé ce responsable, tandis que Washington demande à d'autres pays de contribuer davantage.

"Il est temps de changer"

Les États-Unis ont adressé mardi une lettre à cette agence confirmant une partie de leur contribution volontaire, censée s'élever au total à 125 millions de dollars.

"Sans cet argent", destiné notamment à payer les salaires dans les écoles et le système de santé en Jordanie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, "les opérations de l'UNRWA étaient menacées", a expliqué le responsable du département d'État.  Pour autant, plus de la moitié de l'enveloppe totale, soit 65 millions de dollars, "vont être retenus" jusqu'à nouvel ordre, a-t-il ajouté.

>> Infographie à voir : "Aide financière aux Palestiniens : les États-Unis en tête"

Ce responsable a rappelé que les États-Unis étaient depuis "des décennies" le plus gros donateur de cette agence, dont les financements provenaient ces dernières années à 30% de Washington. "Comme pour l'ONU en général, il ne faut pas demander aux États-Unis de contribuer de manière disproportionnée", a-t-il insisté, "il est temps de changer".

"L'UNRWA estime déja être sous financée"

De son côté, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), internationalement reconnue comme la représentante de tous les Palestiniens, a estimé que la décision des États-Unis semblait "suivre les instructions" du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou qui visent à "progressivement démanteler une agence fondée par la communauté internationale pour défendre les droits des réfugiés palestiniens et leur fournir les services essentiels".

Pour l'heure, les autorités israéliennes n'ont pas réagi à la décision américaine.

"Services vitaux"

Après avoir décidé en décembre de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, provoquant la réprobation de la communauté internationale et la colère des Palestiniens, le président Donald Trump avait menacé début janvier de couper l'aide financière américaine à ces derniers s'ils refusaient de discuter avec Washington d'une solution pacifique au conflit.

>> À voir : "Statut de Jérusalem : l'onde de choc mondiale"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait fait part mardi, avant l'annonce de la décision américaine concernant l'UNRWA, de sa "grande inquiétude", estimant que la fin des financements américains provoquerait "un problème très très important". "L'UNRWA n'est pas une institution palestinienne" mais "une institution de l'ONU" et elle "fournit des services vitaux" aux réfugiés, a-t-il insisté, exhortant Washington à confirmer sa contribution.

Les États-Unis aident les Palestiniens de manière bilatérale à hauteur de 319 millions de dollars (chiffre datant de 2016) via leur agence de développement USAID. A cela se sont ajoutés 304 millions de dollars d'assistance versés par Washington aux programmes de l'ONU dans les Territoires palestiniens.

Avec AFP

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