Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

ChypreAvion Egyptair détourné: le pirate de l'air a été arrêté

1 / 19
Les motivations du pirate de l'air ne sont pas claires, mais il a demandé à voir son ex-épouse chypriote et il a demandé également l'asile. (Mardi 29 mars 2016)
Seif al-Din Mohamed Mostafa, entouré par les forces de l'ordre chypriotes. (30 mars 2016)Mostafa was remanded into police custody for eight days during his first court appearance. Police told the court that 58-year-old Egyptian national faces possible charges of hijacking, kidnapping people with the aim of taking them to an unknown destination, reckless and threatening behaviour and offences that breach the anti-terror law. / AFP PHOTO / GEORGE MICHAEL
L'homme qui a détourné un avion d'EgyptAir a été placé en détention provisoire, à Chypre. A l'issue de son audience, il a fait le «V» de la victoire aux journalistes présents. (Mercredi 30 mars 2016)

Trois personnes sont descendues par la passerelle tandis qu'une quatrième a été vue sortir par un hublot du cockpit de l'Airbus stationnant sur le tarmac de l'aéroport. On apprenait peu après que le pirate de l'air avait été arrêté par les autorités chypriotes.

Un pirate de l'air avait détourné ce matin un avion de la compagnie EgyptAir vers l'aéroport de Larnaca à Chypre, où il a réclamé à voir son ex-épouse chypriote après avoir libéré la plus grande partie des passagers, selon des responsables.

Le pirate de l'air a demandé la libération de femmes prisonnières en Egypte, rapporte la radio publique chypriote. L'Airbus A-320, qui transportait au total 81 passagers, assurait la liaison domestique entre la ville côtière d'Alexandrie et le Caire avant d'être détourné vers Larnaca, dans le sud de l'île méditerranéenne.

Une libération sans heurts

Le pirate de l'air est de nationalité égyptienne, a indiqué une source gouvernementale chypriote, mais un porte-parole de l'aviation civile égyptienne interrogé par l'AFP a dit ne pas être en mesure de dire s'il était «Libyen ou Egyptien ou de confirmer son nom».

Après l'atterrissage de l'avion à Chypre et de la libération sans heurt de la majorité des passagers, le preneur d'otages a demandé à voir son ancienne épouse chypriote, selon une source gouvernementale chypriote. Celle-ci a été emmenée à l'aéroport depuis son village, accompagnée d'un enfant, a rapporté la télévision chypriote Sigma.

L'équipage veut rester

La totalité des personnes à bord de l'appareil, à l'exception de sept personnes, dont on a apprend en ce début d'après-midi que 4 d'entre elles sont sorties, ont été libérées. Le pilote avait indiqué que le pirate portait sur lui des explosifs, mais les autorités égyptiennes n'ont pas confirmé ce fait.

«Il n'avait ni pistolet ni aucune arme. Nous ne savons pas encore si sa ceinture d'explosifs est réelle mais nous avons considéré qu'elle l'était pour la sécurité des passagers», a déclaré le ministre «Il n'avait ni pistolet ni aucune arme.

Selon le syndicat du personnel d'équipage, Oussama Abdel Basset, les membres d'équipage de l'avion «refusent de quitter l'avion tant que tous les passagers n'auront pas été libérés».

Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici.

À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.

«Pas lié au terrorisme»

Quoiqu'il en soit, le président chypriote a estimé que les motivations du pirate de l'air n'étaient toujours pas claires, mais «dans tous les cas, ça n'est pas lié au terrorisme». Interrogé sur la demande du pirate de l'air de voir son ex-épouse, le président a ajouté: «Il y a toujours une femme».

Les autorités aéroportuaires chypriotes ont entre-temps annoncé la fermeture de l'aéroport international de Larnaca, ajoutant que les vols avaient été déroutés vers l'aéroport de Paphos (ouest).

Le vol détourné transportait 21 étrangers, dont 8 Américains, quatre Britanniques, quatre Néerlandais, deux Belges et un Français, selon le ministère de l'Aviation civile. L'aviation civile a assuré que le nombre de passagers s'élevait à 81, EgyptAir affirmant de son côté qu'il n'y en avait que 55.

Cellule de crise

Le ministère égyptien de l'Aviation civile a précisé dans un premier temps que le pilote de l'avion avait «affirmé qu'un passager assurait détenir une ceinture d'explosifs et l'a obligé à atterrir à Larnaca».

Le pirate de l'air a contacté la tour de contrôle de l'aéroport chypriote à 8h30 (5h30 GMT) et l'avion a été autorisé à atterrir à 8h50, selon la police chypriote.

L'appareil a été isolé sur le tarmac de l'aéroport, à l'écart du terminal où a été ouverte une cellule de crise.

Le théâtre de nombreux détournements

Ce détournement intervient cinq mois après le crash, le 31 octobre, d'un Airbus A-321 russe dans le Sinaï égyptien après avoir décollé de la station balnéaire de Charm el-Cheikh. L'organisation djihadiste, Etat islamique a affirmé avoir mis une bombe dans l'avion provoquant le crash qui a fait 224 morts.

L'Egypte est en proie aux violences djihadistes notamment dans le Sinaï depuis la destitution en juillet 2013 par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi et la répression de ses sympathisants qui l'a suivie.

Pour sa part, l'aéroport de Larnaca a déjà été le théâtre de plusieurs détournements d'avions dans les années 1980 et 1990.

Le 26 août 1996, un Airbus A-310 de la Sudan Airways, effectuant la liaison Khartoum-Amman avec 199 personnes à bord, avait été détourné vers Larnaca puis vers l'aéroport de Stansted (50 km de Londres), par sept pirates de l'air irakiens. Les sept pirates voulaient obtenir l'asile politique de la Grande-Bretagne. Ils se sont rendus au terme d'une prise d'otages de 20 heures, sans violence.

En avril 1988, un Boeing 747 de Kuwait Airways, assurant la liaison Bangkok-Koweït et transportant 111 personnes, était détourné sur Machhad (Iran). Les sept pirates de l'air ont réclamé en vain la libération de 17 extrémistes chiites pro-iraniens détenus au Koweït. Le 8, l'avion se rend à Larnaca, où deux passagers koweïtiens sont tués par les pirates. Les derniers otages sont libérés lors d'une ultime escale à Alger.

AFP