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Réseaux sociauxL'UE veut s'attaquer aux discours de haine sur internet

Facebook est l'un des réseaux sociaux visés par Bruxelles.

Les ministres de la justice de l'Union européenne, réunis vendredi à Luxembourg, se sont inquiétés de la propagation des discours d'incitation à la haine et à la xénophobie sur les réseaux sociaux, en pleine crise migratoire.

Facebook a promis le mois dernier de lutter contre un regain de racisme sur son réseau en langue allemande, alors que l'Allemagne est devenu la première destination des réfugiés arrivant en Europe, provoquant des diatribes de l'extrême droite.

«Nous avons constaté en Allemagne une hausse importante de propos haineux criminels sur les plateformes sociales», a déclaré le ministre de la Justice Heiko Maas à son arrivée à Luxembourg.

Discussions avec Facebook

Heiko Maas devait faire le compte-rendu à ses homologues européens de ses discussions avec Facebook et d'autres sites web, ainsi que des initiatives prises en Allemagne pour lutter contre ce qu'il considère être un problème paneuropéen.

«Si quelqu'un appelle à tuer des réfugiés ou à brûler des Juifs, cela n'entre pas dans le cadre de la liberté d'expression. C'est un acte criminel qui doit être poursuivi en justice», a-t-il affirmé.

«Facebook, Google, YouTube et Twitter ont la responsabilité de s'assurer que de telles déclarations soient supprimées. Ce n'est pour l'instant pas encore assez souvent le cas», a regretté le ministre. Selon lui, il est incompréhensible que Facebook puisse supprimer en 24 heures des images pédopornographiques mais pas «une incitation à tuer quelqu'un».

Inacceptable

Vera Jourova, la commissaire européenne en charge de la justice, a toutefois souligné qu'il fallait faire la distinction entre un discours de haine, «tout simplement inacceptable», et la liberté d'expression, «une de nos valeurs intangibles».

La ministre française Christiane Taubira a souligné que la France était déjà dotée d'un bon arsenal législatif pour lutter contre l'incitation à la haine.

«Maintenant il faut effectivement que nous vérifiions qu'au niveau européen, l'harmonisation de nos législations permette les poursuites partout sur le territoire avec le même niveau d'efficacité et de sévérité contre les auteurs, et le même niveau de protection pour les victimes», a ajouté la ministre.

AFP