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ESPAGNE

À l'appel de Podemos, plus de 100 000 Espagnols ont défilé contre l'austérité

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Madrid, samedi, à l’appel du parti anti-austérité Podemos qui espère suivre l’exemple du parti de la gauche radicale grecque Syriza lors des prochaines élections en Espagne.

La Puerta del Sol était déjà noire de monde à 12h30, samedi 31 janvier
La Puerta del Sol était déjà noire de monde à 12h30, samedi 31 janvier Pedro Armestre, AFP
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Aux cris de "Si se puede, si se puede !" (Oui, on peut !) et "Tic-tac tic-tac !", des dizaines de milliers d’Espagnols – 100 000 selon la police, 300 000 selon les organisateurs – ont investi les rues de Madrid, samedi 31 janvier, à l’appel du parti anti-austérité Podemos ("Nous pouvons", en castillan). Les manifestants entendaient rappeler au président du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, que les sondages donnent Podemos, parti de gauche antilibéral, en tête des intentions de vote en vue des élections régionales en mai et des législatives prévues à la fin de l’année.

Le rassemblement de samedi est le plus grand jamais organisé par le parti issu du mouvement des "Indignés", fondé il y a un an à peine mais déjà première force politique d'Espagne, selon les derniers sondages. Podemos avait prévu de terminer sa marche à la Puerta del Sol, une place qui était déjà pleine à 12h30. Une image, dont il espère qu'elle marquera les Espagnols.

"Cette marche est un test pour Podemos avant une année qui va s'annoncer décisive"

>> À voir sur France 24 : "Le parti anti-corruption Podemos séduit les électeurs"

Une semaine après la victoire de Syriza

La grande "marche pour le changement" de ce samedi à Madrid intervient moins d'une semaine après la victoire dimanche, en Grèce,  du parti de gauche radicale Syriza, dont les dirigeants ont régulièrement fait campagne aux côtés de ceux de Podemos.

Issus de deux des pays européens ayant vécu le plus durement la crise, avec encore plus d'un cinquième de leur population active au chômage, Podemos et Syriza partagent le même rejet de la troïka des créanciers (Banque centrale et union européenne et Fonds monétaire international). Selon eux, il faut mettre fin à l'empire de la finance internationale qui oublie l'humain et poser la question d'une restructuration de la dette.

>> À lire sur France 24 : "Victoire de Syriza - 'Une forme d’espérance pour une autre démocratie'"

Après sept années de crise profonde, l’Espagne est un des pays de la zone euro qui bénéficie de la croissance économique la plus soutenue, mais ces bonnes statistiques ne se traduisent pas encore de manière significative sur le niveau de vie de la population, alors qu’environ un Espagnol sur quatre est au chômage. Dans ce contexte, la promesse du nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras de mettre fin à "l’humiliation et la souffrance" trouve un fort écho en Espagne.

Avec Reuters et AFP

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