Des spécialistes venus du monde entier ont enchaîné les conférences, de lundi à jeudi, pour expliquer la construction, le fonctionnement et l'intérêt de ces cités flottantes, qui abriteraient à la fois des centres de recherches et des habitations.

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The Seasteading Institute a été fondé par des libertariens dans la Silicon Valley. Ils souhaitaient se libérer des pesanteurs des Etats en créant des îles indépendantes. Mais aujourd'hui, l'association assure accueillir toutes les sensibilités politiques, et l'île artificielle "respectera le droit polynésien", a déclaré à l'AFP Marc Collins, ambassadeur de Seasteading en Polynésie. Elles pourraient en revanche bénéficier d'un système apparenté aux zones franches.

Ces îles artificielles seraient bâties à partir de plateformes modulables, qui pourraient à terme s'adapter aux vagues en haute mer. Pour le moment, The Seasteading Institute souhaite construire dans le lagon, moins exposé, "un projet pilote de la taille d'un terrain de football, pour environ 50 millions de dollars". Plusieurs sites ont été visités au sud de l'île de Tahiti, mais Seasteading souhaite "obtenir l'adhésion de la population", loin d'être acquise, avant de s'y implanter.

Dès janvier, le gouvernement de la Polynésie française avait autorisé Seasteading à lancer des études d'impact environnementales et économiques, dont les premières conclusions ont été présentées cette semaine. Le ministre de l'Economie local, Teva Rohfritsch, s'est déclaré particulièrement "intéressé par le projet scientifique".

L'une des inquiétudes manifestées par les Polynésiens porte sur le respect de l'environnement. Selon les défenseurs du projet, ces îles seraient construites en matériaux recyclables et garanties "zéro émission". Ils assurent même qu'elles permettraient une meilleure surveillance du réchauffement climatique, et des réponses adaptées à la montée des eaux grâce à des laboratoires posés sur l'océan.

Sur son site, The Seasteading Institute affirme vouloir "préserver l'environnement, enrichir les pauvres, guérir les maladies et libérer l'humanité des politiciens". Un vaste programme qui cherche encore un endroit dans l'océan pour être mis en oeuvre.

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