"Désarmement" d'ETA: "plusieurs centaines de kg d’explosifs" découverts

  • L'équipe de déminage de la police française à Saint-Pee-sur-Nivelle le 8 avril 2017 sur une cache d'armes de l'ETA
    L'équipe de déminage de la police française à Saint-Pee-sur-Nivelle le 8 avril 2017 sur une cache d'armes de l'ETA IROZ GAIZKA
  • Des membres des "Artisans de la Paix" se tiennent près d'une cache d'armes de l'ETA près d'Andaux, le 8 avril 2017 dans une photo diffusée par l'organisation
    Des membres des "Artisans de la Paix" se tiennent près d'une cache d'armes de l'ETA près d'Andaux, le 8 avril 2017 dans une photo diffusée par l'organisation -
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© 2017 AFP

Des "dizaines d'armes" et "plusieurs centaines de kilos d'explosifs" ont été découverts par les enquêteurs à la suite de la remise samedi matin d'une liste de caches d'armes par l'ETA qui avait annoncé quelques jours plus tôt son "désarmement total", a annoncé le parquet de Paris.

L'organisation séparatiste basque espagnole, qui a renoncé à la lutte armée en 2011, a fourni dans la matinée au procureur de la République de Bayonne une liste de huit caches d'armes et d'explosifs, situées dans le département des Pyrénées-Atlantiques, frontalier de l'Espagne, et qui constitueraient ce qu'il reste de son arsenal.

"Sur les sites indiqués, ont été découverts, dans des bidons et sacs, des dizaines d’armes de poing et d’épaule, des milliers de munitions, plusieurs centaines de kilogrammes d’explosifs et produits entrant dans la composition d’explosifs, plusieurs centaines de détonateurs et retardateurs", a indiqué le parquet de Paris dans un communiqué.

"L’inventaire précis (...) est en cours", a précisé le parquet, qui a ouvert le 4 avril une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs et infractions sur les armes et sur les explosifs en bande organisée, le tout en lien avec une entreprise terroriste.

Confiée à la direction centrale de la police judiciaire et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), les investigations visent notamment à déterminer si certaines armes ont été utilisées par le passé, selon une source proche de l'enquête. Les éléments recueillis seront "communiqués, pour y être exploités, aux autorités judiciaires espagnoles, dans le cadre des dispositifs d’entraide pénale existant entre les deux pays", a souligné le parquet.

Le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, a salué "un grand pas" et "un jour incontestablement important", tout en rendant hommage aux victimes de l'organisation clandestine.

À Madrid, la tonalité est toute autre. ETA doit "annoncer sa dissolution définitive, demander pardon à ses victimes et disparaître, au lieu de monter des opérations médiatiques pour dissimuler sa défaite", a déclaré le gouvernement espagnol.

ETA (Euskadi ta Askatasuna, Pays basque et liberté), toujours classée "organisation terroriste" par l'Union européenne, avait annoncé son "désarmement total" pour samedi, dans un communiqué adressé à la BBC dans la nuit de jeudi à vendredi.

D'après des experts de la lutte antiterroriste, l'organisation est "à l'agonie et le mouvement clandestin compterait tout au plus encore une trentaine de membres".

En marge de l'opération de "désarmement", un "grand rassemblement populaire" a eu lieu samedi après-midi à Bayonne sur le thème "Nous sommes tous et toutes des artisans de la paix".

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Les commentaires (1)
dollar11 Il y a 7 années Le 08/04/2017 à 19:45

bravo pour les membres de l' ETA , qui ont décidé de cesser la lutte armée et de donner toutes infos utiles.. IL n' y a que les imbéciles qui ne changent pas d' avis.
Aucun mérite , surtout pour l' Espagne sur ce coup là.
Vive la paix.