Le président venezuelien Nicolas Maduro à Caracas le 5 juillet 2017

Le président venezuelien Nicolas Maduro à Caracas le 5 juillet 2017

afp.com/FEDERICO PARRA

"En vertu de la constitution et des normes de l'Etat de droit, le président n'a pas le pouvoir de décider des modalités d'élection de l'Assemblée constituante", ont jugé ces experts, sollicités pour avis par l'Organisation des Etats américains (OEA).

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En promulguant ces décrets, Nicolas Maduro a "grossièrement violé le principe démocratique de l'égalité des votes", ont encore estimé ces experts, membres de la "commission de Venise" de l'organisation paneuropéenne.

En outre, le fait que le président ait lancé cette procédure sans recours à un référendum "pose question", selon eux.

La commission a souligné l'"absolue nécessité d'un débat substantiel qui inclue les diverses forces politiques, les organisations non gouvernementales et les associations, les universitaires et les médias", afin d'aboutir à un texte "acceptable par l'ensemble de la société, et conforme aux normes démocratiques".

Cette Constituante, dont les membres doivent être élus le 30 juillet, vise officiellement à apporter paix et stabilité au pays. Mais l'opposition considère qu'elle servira à contourner l'Assemblée nationale, où elle détient la majorité depuis 2016.

Après plus de trois mois de manifestations violentes qui ont fait plus de 100 morts, l'opposition vénézuélienne a organisé jeudi une grève générale pour protester contre le projet de constituante. Elle espère provoquer des élections anticipées avant la fin du mandat en décembre 2018 de M. Maduro, l'héritier d'Hugo Chavez, président de 1999 à 2013.

L'opposition accuse le gouvernement d'être responsable de la crise économique qui étouffe le Venezuela, frappé de plein fouet par la chute des cours du pétrole alors que 95% des devises proviennent de l'or noir. L'inflation est à trois chiffres et aliments et médicaments sont soumis à des pénuries.

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