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Santé

Coronavirus : pénurie mondiale d'équipements de protection, avertit l'OMS

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Des Chinois faisant la queue pour acheter des masques de protection le 5 février 2020 à Wuhan
Des Chinois faisant la queue pour acheter des masques de protection le 5 février 2020 à Wuhan
AFP - Anthony WALLACE

Le monde fait face à une pénurie de masques et autres équipements de protection contre le nouveau coronavirus, dont la demande et les prix flambent, a alerté vendredi le chef de l'Organisation mondiale de la santé.

"Le monde fait face à un manque chronique d'équipements de protection individuelle", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une réunion du comité exécutif de l'OMS à Genève.

Il a fait état de "graves ruptures" sur le marché mondial de ces équipements, avec "une demande jusqu'à cent fois supérieure à la normale et des prix jusqu'à vingt fois plus élevés".

"En conséquence, nous avons maintenant des stocks à plat, et des délais de quatre à six mois" pour les livraisons, avec une situation particulièrement difficile pour les masques, très demandés, a dit M. Tadros à la presse à l'issue de la réunion.

Le responsable de l'OMS a ajouté qu'il avait parlé à des responsables de la chaîne d'approvisionnement pour voir comment résoudre ces difficultés.

"La première priorité, c'est le personnel médical, la seconde les personnes malades ou s'occupant de malades", a-t-il souligné, en ajoutant que l'agence onusienne "décourageait la constitution de stocks dans les pays et régions où la transmission (de la maladie) est basse".

Le gouvernement chinois a reconnu en début de semaine avoir besoin d'urgence de masques de protection pour faire face à l'épidémie de pneumonie virale qui a contaminé 31.161 personnes en Chine continentale dont 636 mortellement.

Dans le reste du monde, 240 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires dont deux mortels, à Hong Kong et aux Philippines.

- 3% de cas "critiques" -

Masques de protection (AFP - Gal ROMA)
Masques de protection (AFP - Gal ROMA)

La responsable de l'unité des maladies émergentes de l'OMS, Maria Van Kerkhove, a indiqué que 82% des cas répertoriés étaient considérés comme mineurs, 15% graves et 3% "critiques".

Moins de 2% des cas se sont révélés mortels, a-t-elle ajouté.

Le directeur général de l'OMS a déjà lancé mercredi un appel de fonds de 675 millions de dollars (613 millions d'euros) pour combattre cette épidémie.

M. Tedros avait également annoncé à cette occasion que l'agence spécialisée des Nations unies allait dans un premier temps envoyer vers 24 pays des équipements de protection, dont 500.000 masques et 350.000 paires de gants. Quelque 250.000 tests seront également envoyés dans plus de 70 laboratoires dans le monde entier.

Vendredi, il a de nouveau déploré que certains pays ne partagent pas toutes les données sur cette maladie, sans dire lesquels. "Nous pressons ces Etats membres de partager ces informations immédiatement", a-t-il lancé.

"Aucun pays ou organisation ne peut vaincre cette épidémie seul. Notre unique espoir, c'est de travailler ensemble", a-t-il déclaré.

Il s'est également félicité de voir qu'au cours des deux derniers jours, le nombre de nouveaux cas rapportés avait diminué, tout en mettant en garde contre tout optimisme prématuré.

Il s'agit "d'une bonne nouvelle, mais il ne faut pas en tirer trop de conclusions, les chiffres peuvent repartir à la hausse", a-t-il prévenu.

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