Conditions d'élevage, concurrence déloyale: le Ceta fait trembler les éleveurs bovins français
A la veille de la ratification par l'Assemblée nationale du traité commercial UE-Canada, le Ceta, les éleveurs bovins français sont aux abois. Ils craignent l'arrivée massive de viandes issues d'élevages nourris aux farines animales ou dopés aux antibiotiques.
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Pour le ministère de l'Agriculture, cette crainte «n'est pas fondée»: «Quand on parle de farines animales, on fait référence aux farines de ruminants, qui ont été à l'origine de la maladie de la vache folle», estime le ministère, faisant valoir que ces produits sont interdits au Canada.
Les éleveurs français s'inquiètent aussi de l'utilisation, outre-Atlantique, d'antibiotiques comme activateurs de croissance. Une pratique qui concerne, selon le ministère «l'ensemble des pays tiers qui fournissent l'UE en viande».
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A moyen terme, l'Europe pourrait légiférer sur le sujet: un règlement décidé par le Parlement européen et le Conseil, publié début 2019, «demande à la Commission de prendre des dispositions visant à interdire l'importation à partir de pays tiers qui continuent à autoriser les antibiotiques comme promoteurs de croissance», selon le ministère, qui table sur une entrée en vigueur en janvier 2022.
Enfin les éleveurs bovins n'ont de cesse de dénoncer des conséquences économiques désastreuses pour leur filière, compte tenu des contingents de bœuf que pourront exporter les Canadiens.
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Le ministère fait valoir qu'alors que le Ceta est déjà entré en vigueur il y a bientôt deux ans à titre provisoire, la France a importé seulement 119 tonnes équivalent carcasse de bovins canadiens en 2018.
A l'échelle de l'Europe, selon des chiffres canadiens, le pays nord-américain n'a exporté que 1.000 tonnes de viande de bœuf, soit à peine 2% du quota accordé par le Ceta.
Saule6
le
Mercosure , CETA, la lutte contre les effets dévastateurs des changements climatiques bat son plein. Politique schizophrène du "en même temps".
dijonnais
le
Dans un monde où la consommation de viande baisse et où les gens recherchent ( paraît-il) la tracabilte et le bio, qu’ont-ils à craindre.,