GPA

Je voudrais réagir à la position de Colette Friedlander dans la page « Courrier » du 23 octobre au sujet de la GPA. Je comprends qu'elle est hostile à la GPA en France, comme moi et comme le gouvernement, qui semble aujourd'hui aussi l'affirmer. Alors restons logiques. Que ceux qui vont à l'étranger recourir à la GPA organisent à l'étranger la nationalité des enfants qu'ils ont fait mettre au monde. Nous déplorons cette pratique de la GPA, que nous considérons être une marchandisation du corps humain et une disparition de la filiation de ces enfants avec des conséquences graves pour notre société. Mais nous ne pouvons pas l'empêcher à l'étranger. Alors de grâce, que les Français qui ont recours à cette pratique interdite en France aillent jusqu'au bout de leur logique. Qu'ils quittent le pays non seulement pour aller chercher leur enfant, mais pour y vivre avec lui. (…)

Se baser sur la non-responsabilité des enfants, sur les conditions de leur naissance pour leur offrir la nationalité française est un argument spécieux. En effet l'enfant n'a rien demandé, mais cette question ne se pose pas à lui mais aux Français qui l'ont fait naître. Cette fausse générosité à l'égard des enfants pour faire passer la GPA en France tout en prétendant l'interdire est choquante.

Bernard Cretinon (Rhône)